L’extinction de l’éclairage public au milieu de la nuit s’appuie sur une argumentation qui relève de développement durable, ou de la transition écologique, avec des objectifs d’économie d’énergie, de réduction de notre facture d’électricité et de limitation de la pollution lumineuse (pour protéger la biodiversité nocturne et limiter les impacts sur la santé.
Cette pratique a été expérimentée durant le mois d’octobre 2017 à Seysses dans plusieurs quartiers. Une enquête de satisfaction, distribuée aux riverains, a été réalisée à la suite de cette période d’expérimentation afin de recueillir l’opinion des habitants et tirer le bilan de l’opération. Elle a suscité des remarques et des questions qui sont consignées ci-dessous accompagnées des réponses et des précisions que nous souhaitons apporter.

 


 

FAQ

  Conserver une lumière sur deux pour les déplacements piétons – Garder un éclairage sur trois
Le parc de candélabres de la commune a été structuré avec un câblage qui ne permet pas d’envisager un éclairage de ce type. Une modification de ce câblage afin de pouvoir allumer un candélabre sur deux ou trois serait trop coûteuse pour être envisageable.

  Remplacer par des ampoules plus économiques
Aujourd’hui il existe des candélabres avec LEDs et panneaux photovoltaïques. Il serait judicieux de faire une étude pour une mise en place. Cette opération pourrait en partie être financée par les économies d’énergie

  Il y a certainement d’autres solutions (que l’extinction totale), éclairage alterné un lampadaire sur trois, éclairage en fonction des déplacements, éclairage à LED (voir les Graves du Moulin)
La jouvence de notre parc de candélabre s’effectue avec du matériel moderne suggéré par Syndicat Départemental d’Energie de Haute-Garonne (SDEHG) auquel notre commune est adhérente et qui a la compétence éclairage. Dans ce cadre, les anciennes ampoules sont remplacées par des LED économiques. Ces opérations sont largement financées par le Département. Les deux opérations, modernisation de notre matériel et extinction sont parfaitement compatibles et complémentaires et nous avons tout intérêt à les mener conjointement.

  Important de continuer et étendre à d’autres quartiers
Généraliser sur toute la commune, étendre les plages horaires
Indiquer si cette mesure est envisagée pour toute la commune ou seulement pour certains quartiers
L’extinction de l’éclairage public va progressivement être étendue sur la commune. Quelques secteurs stratégiques continueront à être éclairés (zones d’activités par exemple). Pour faciliter les déplacements en début et fin de nuit, il reste souhaitable de maintenir l’éclairage (déplacement à pied des enfants vers les arrêts de bus par exemple).

  Il serait judicieux que les lotissements qui ne sont pas dans le domaine public fassent de même
Les contacts sont en cours avec les propriétaires des résidences privées pour les inciter à se caler sur la collectivité afin d’amplifier l’engagement vers la transition écologique.

  Bonne initiative pour l’environnement et la pollution lumineuse
L’extinction devrait commencer plus tôt (22h30) afin de pouvoir mieux profiter de la dépollution lumineuse
La pollution lumineuse a été soulignée par les astronomes depuis plusieurs décennies. Elle constitue un problème pour l’observation de la voute céleste, pour la conservation de la biodiversité nocturne, et pour la santé des personnes les plus sensibles à l’alternance jour/nuit. L’extinction de l’éclairage public en cœur de nuit permet de prendre en compte ces impacts négatifs. Afin de ne pas gêner le déplacement des usagers de la voie publique en début de nuit il n’est pas souhaitable d’éteindre trop tôt. La plupart des communes choisissent minuit comme un compromis entre ces différentes contraintes.

  Très bonne initiative, écologique et économique
Les temps en France s’avérant de plus en plus difficiles dans les communes, toutes les économies sont bonnes à prendre
La dépense liée au seul éclairage publique représente plus du tiers de la facture d’électricité des communes en France. Pour Seysses cette facture d’électricité s’élève à près de 90 k€/an. La réduction de l’éclairage laisse donc espérer une économie de l’ordre de 20 k€/an.

  Raisons de sécurité
Les voleurs circulent entre 0h et 5h. Les cambriolages s’effectuent dans la journée, mais surtout la nuit.
Trop sombre, pas rassurant
Les statistiques nationales de la délinquance révèlent que 8 cambriolages sur 10 s’effectuent dans la journée (quand les occupants sont absents !). Les retours d’expériences de plusieurs milliers de communes qui pratiquent l’extinction de l’éclairage au milieu de la nuit conduisent la gendarmerie à préciser que cette pratique ne permet pas d’observer ni une recrudescence des cambriolages, ni une augmentation des agressions durant la période d’extinction.

  Circulation rendue dangereuse, augmentée par l’absence de trottoirs
Attention quand même aux cyclistes et piétons
Diverses études ont traité de cette question depuis plus de dix ans. Les résultats peuvent être contrastés selon les structures qui les présentent et selon les situations envisagées (ville, village, autoroute, rue, etc.). Les structures qui vendent des appareils d’éclairage ou de l’électricité constatent que l’éclairage améliore la sécurité. Les autres disent le contraire. L’accès aux données sources n’est pas aisé. Pour les structures qui semblent les plus indépendantes, l’accidentologie n’augmente pas avec l’extinction de l’éclairage. Elle incite plutôt les usagers à la prudence et aboutit à une réduction de la vitesse. Les cyclistes et les piétons sont vulnérables la nuit, même lorsque l’éclairage est allumé. Il est indispensable qu’ils prennent toutes les dispositions pour se signaler aux automobilistes (vêtements réfléchissants, feux de positions avant et arrière.

  J’émets une réserve pour la place du 8 mai, fréquentée par les jeunes après minuit le week-end
Certains lieux de rassemblement ou de passage sont sujets à une gestion différenciée de l’éclairage qui consiste à éclairer seulement là où c’est nécessaire et au moment où il y en a besoin. Dans la mesure des contraintes techniques (câblages des coffrets électriques) des solutions adaptées seront étudiées dans ce type d’endroit.

  Bien
Très bonne initiative
Excellente initiative
L’enquête qui a suivi la phase d’expérimentation à Seysses a donné des résultats similaires à ce que révèlent habituellement ce type de sondage. Les foyers qui ont répondu ont soutenu à 86% l’initiative de réduction de l’éclairage nocturne.

 


Les questions et remarques recueillies à partir du questionnaire remis aux riverains ne sont pas de nature à remettre en cause le projet d’extinction de l’éclairage public sur la plus grande partie de la ville au fur et à mesure que nos installations le permettront.
Au contraire les retours des questionnaires soutiennent très largement cette décision qui sera mise en application dès le début de l’année 2018. Cette démarche est similaire en tous points à ce qui a été pratiqué chez les communes voisines et chez quelques milliers d’autres communes depuis plusieurs années.

Pin It on Pinterest

Share This