Histoire de Seysses
Histoire de Seysses
Seysses sur la voie romaine
Si les découvertes du site d’Aurignac, les fouilles de Gaulejac et de l’Abbé Breuil dans la région ont pu mettre en évidence la présence préhistorique sur les terrasses de la Garonne, la pleine occupation de la commune de Seysses remonte probablement à l’époque romaine. En effet, le compte-rendu des fouilles réalisées en 1986/87, au lieu-dit “Cartan”, sur un site gallo-romain, fait état de la découverte des fondations d’une pièce d’habitation ou d’une structure thermale. Seysses, parfois orthographié Seiches ou Seisses, se situe sur l’ancienne voie romaine qui relie Tolosa (Toulouse) à Ludqdunum Convernarum ou Lyon de Comminges (Saint Bertrand).
La commune de Seysses qui, comme toute la région, fait partie de la province sénatoriale Narbonnaise, connaît de multiples invasions barbares après son abandon par Rome en 475. En 909, la région voit Guillaume 1er le Pieux, comte de Toulouse, s’arroger les titres de duc et marquis d’Aquitaine et de Gascogne mais le comté de Toulouse reste au seigneur d’Aquitaine.
Seysses sur la route de St-Jacques de Compostelle
Vers l’an 1 100, nombreux sont les pèlerins qui traversent la région en direction de St-Jacques de Compostelle, empruntant la « route de la montagne » qui relie Toulouse à Jaca en Espagne, par le col du Somport. L’hérésie gagne du terrain avant la victoire de Simon de Montfort, à Muret, le 12 septembre 1213. Le comte de Toulouse est défait. En 1271, Seysses qui faisait jusqu’alors partie du Pays de Rivière-Verdun (l’une des six juridictions royales de la sénéchaussée de Toulouse) devient languedocienne. Mais, en 1 469, le roi Louis XI donne le duché de Guyenne à Charles, son frère, et attribue à ce duché la partie occidentale de la sénéchaussée. Le Pays de Rivière-Verdun et le village de Seysses sont désormais gascons. Au XVIIème siècle, la seigneurie de Seysses devient l’apanage de Jean de Lucas, baron de St Rémi, puis revient, au XVIIIème, à la famille parlementaire De Guilhermin. Jean-Louis De Guilhermin s’éteint en 1 741, laissant sa succession à sa veuve, la baronne de Seysses. A cette époque, Seysses vit des céréales mais tire ses revenus de la vente de son vin, » La Vinade ». Cette vitalité de l’économie locale explique notamment qu’en 1789, malgré la sévérité de la baronne, le village n’ait rien de révolutionnaire.
Seysses sur les rails
Au XIXème siècle, Seysses demeure un village essentiellement agricole qui subit l’apparition du phylloxéra et la baisse du cours du blé provoquant l’exode des brassiers et des paysans pauvres vers Toulouse. La « Belle Epoque » correspond au retour de la plupart d’entre eux et au développement du chemin de fer. En 1905, est ouverte la ligne Toulouse Roguet – St Sulpice passant par Seysses.
La commune est en plein essor et le conseil décide d’installer l’éclairage à l’acétylène, d’électrifier la commune et de construire un nouveau bureau de Poste. Peu à peu, Seysses se transforme pour devenir la commune dynamique de la banlieue toulousaine qu’elle est aujourd’hui.
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Les rues de Seysses
Découvrez-en plus sur les rues de la ville à travers ce document : Histoire des rues de Seysses
Le tableau des Carmes
Un tableau à découvrir dans l’Église de Seysses :
« L’entrée des Carmes à Toulouse »
Situé aujourd’hui dans la chapelle du purgatoire de l’église de Seysses (en rentrant à droite), ce tableau classé a été peint au début du 18e siècle (entre 1705 et 1742).
Il se trouvant initialement dans le couvent des Grands Carmes de Toulouse avant sa démolition en 1808.
Endommagé à la suite de l’effondrement de la voûte en 1985, il sera restauré en 1989. Cette restauration importante a permis de retrouver sa dimension d’origine et de pouvoir observer des parties précédemment cachées (dôme de l’église des Carmes, inscription).
Quel évènement représente-t-il ?
C’est écrit sur le cartouche en bas à droite :
« La translation de l’image miraculeuse de la très sainte vierge dans cette église en 1264 »
L’évènement se déroule en 1264, les grands Carmes, ordre monastique qui avait quitté la Palestine pour fuir les persécutions des musulmans, s’était réfugié dans le faubourg du Férétra et vivait dans une grande précarité dans un lieu insalubre et souvent inondé par les crues de la Garonne.
De généreux donateurs leur offrirent un terrain dans l’enceinte de la ville pour y construire un couvent dont ils prirent possession en 1264 en y apportant solennellement la statuette miraculeuse d’une vierge en majesté qu’ils avaient en garde.
Comment regarder ce tableau ?
Une première étude publiée par Jules de Lahontès en 1906 constata que la disposition des bâtiments sur le tableau ne correspondait pas aux plans du 18e siècle, chaque monument étant identifiable mais disposé dans le désordre. Il prit cela pour une fantaisie d’artiste.
En 1984, Maurice Prin, s’aperçut qu’en plaçant le tableau devant un miroir, tous les éléments du tableau retrouvaient leur place par rapport à l’indication des plans.
Pourquoi donc cette vue inversée ?
Le peintre se serait vraisemblablement inspiré d’un négatif de gravure ou d’un carton de tapisserie.
Quel est l’intérêt de ce tableau ?
Ce curieux document présente le double intérêt de fixer un événement de l’histoire religieuse de Toulouse, survenu au XIIIe siècle, et de conserver l’aspect de l’une des anciennes portes de la ville aujourd’hui disparue, la porte Narbonnaise, ou de Saint-Michel, telle qu’elle apparaissait au début du XVIIIe siècle, époque où les Grands-Carmes faisaient peindre la toile pour leur couvent.[/learn_more
Pourquoi est-il à Seysses ?
Le tableau a quitté le couvent des Carmes vraisemblablement au moment de sa démolition.
● Le Baron Joseph Gabriel Marie de Guilhermin (1738-1794) ainsi que ses ascendants ont tous été baptisés mariés et inhumés dans la chapelle de Notre dame du Mont Carmel à Toulouse (Archives de la paroisse).
● Il existe une lettre du curé Vignial (1834-1846) datée du 12 janvier 1840 demandant à l’archevêque la création d’une confrérie de Notre Dame du Mont Carmel à Seysses. La présence de la sculpture représentant la vierge au scapulaire et Saint Simon Stock (Supérieur général de l’ordre des Carmes) dans la chapelle du sacré cœur pourrait correspondre à la création de cette confrérie.
Un insigne retrouvé dans la Tamise
Retrouvé au siècle dernier dans la Tamise, un insigne de pèlerin de forme quadrilobée datant du XIIIe siècle.
Sur cet insigne la Vierge est figurée assise sur un trône le tête nimbée, couronnée et surmontée d’une étoile. D’une main elle tient un sceptre fleurdelysé, de l’autre l’Enfant Jésus. Au-dessous du trône, un arc trilobé abrite un religieux en prière. De part et d’autre, dans les lobes latéraux se présentent une femme agenouillée, et un homme debout, leur main tendue vers la Vierge. Par son intercession, l’une est délivrée d’un démon qui s’échappe de sa bouche, l’autre, infirme, abandonne ses béquilles.
Ces deux détails illustrent bien la renommée de l’image de la Vierge du Mont-Carmel qui attirait beaucoup de pèlerins comme le rapporte le texte d’approbation des capitouls de Toulouse en 1265.
t. S. BEATE. MARIE. DE. MONTE CARMELI THOL-E « SIGILLUM SANCTE BEATE MARIE DE MONTE CARMELI THOL(osae) »
soit : « Sceau de la bienheureuse Marie du Mont Carmel de Toulouse ».
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